L’auto-culpabilité

On veut changer ? Seul D.ieu peut nous aider dans cette démarche. Tant qu’Hachem nel’a pas décidé, on a beau aller voir tous les spécialistes du monde dans tous les domaines et faire toutes les thérapies possibles et imaginables, rien ne fonctionnera, quelle que soit notre difficulté. Par contre, lorsque D.ieu le décide, la solution nous apparaît instantanément. Certains vont consulter tous les meilleurs professeurs de la planète qui restent parfois sans solution en face d’un petit problème de santé, et à l’inverse, d’autres ont quelques fois une maladie rarissime voire presque inconnue, mais le premier médecin consulté sait exactement quoi faire! Comment est-ce possible ?
C’est simple : le médecin, le thérapeute et même le comptable qui s’occupent de nous ont besoin de l’aide du Ciel pour être guidés, et cela dépend uniquement de la volontéd’Hachem. Donc la première des choses à faire est de s’adresser à D.ieu, peu importe le problème en question. Voici maintenant une notion très importante à comprendre : à partir du moment où l’homme veut faire le bien, il se trouve déjà dans la bonne voie. Même si dans l’immédiat il n’a encore rien changé, même si pour l’instant ses problèmes sont toujours là et qu’ils s’aggravent, à D.ieu ne plaise, il prend malgré tout la bonne direction. Or, qu’est-ce qui empêche un homme de vouloir faire le bien ? Qu’est-ce qui l’entraîne à avoir un regard négatif sur l’autre et à lui faire des reproches méchants et inutiles ? L’auto-culpabilité. A ce sujet, rapportons les paroles du Rav Chalom Arouch dans son livre « D.ieu est ton médecin » : « La culpabilité est de l’hérésie et constitue le plus grand obstacle au monde devant l’homme en l’empêchant d’avancer dans sa vie ».
En effet, la culpabilité est même pire que la faute. J’ai mangé du porc ? J’ai fauté et je dois faire Téchouva, mais il faut que je me demande si je voulais encore servir D.ieu au moment où j’ai commis ce péché, car c’est bien là l’essentiel. Le véritable problème commence donc lorsqu’on ne veut plus servir D.ieu car en effet, Il ne veut pas qu’on joue la comédie. Hachem préfère même une personne qui n’a pas fait de bien mais qui l’a au moins voulu, plutôt qu’une autre qui a fait du bien mais involontairement…
Le Rav ajoute que la nature de l’homme, qu’il soit juif ou non-juif, est d’éprouver des sentiments négatifs en croyant que c’est une bonne attitude, que c’est une Mitsva… Il peut se dire : « Je suis nul », « Je ne vaux rien », « Je suis un raté », « Pourquoi je n’arrive pas à changer ? », « C’est sûr que je n’ai pas la crainte du Ciel » etc. Parfois, il faut mêmetout dépendre de lui, comme s’il pouvait tout contrôler… C’est pourquoi ces gens-là perdent leur libre arbitre, car l’essence même du libre arbitre est de comprendre qu’il est impossible de changer sans l’aide divine. Alors que doit-on faire ? Tout notre possible pour parvenir à ce changement, c’est-à-dire, comme le dit le Rav : « Uniquement en multipliant les prières, car absolument tout est
entre les mains d’Hachem, tel que la Guémara nous l’enseigne : Le Yétser Hara de l’homme se renforce chaque jour, et si D.ieu ne lui venait pas en aide, il n’aurait aucunepossibilité de lutter contre lui… »
Par conséquent, si un homme est rongé par la culpabilité du matin au soir en faisant la liste de tout ce qu’il ne fait pas bien en disant : « Je ne me suis pas levé à la prière », « Je n’ai pas mis les Téfilines », « Je n’ai pas fait Chabbat » etc., il est clair qu’il ne pourra jamais aller de l’avant ni avoir un regard positif sur autrui. Il jugera même constamment
les autres défavorablement puisqu’il a une image négative de lui-même, il deviendra angoissé, aigri, dépressif, paranoïaque etc.
Tout cela à cause de quoi ? Parce qu’il pense faire une Mitsva alors qu’il s’agit de l’un des plus grands péchés au monde…
Qu’Hachem nous aide véritablement à nous occuper de nous-mêmes, c’est-à-dire à comprendre que ma Guéoula, ma délivrance personnelle, vient de moi dans le sens où je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour « m’aider ». Comment ? Tout d’abord en voulant ce que D.ieu veut, peu importe si j’arrive à le concrétiser ou pas. Ensuite, en ayant un regard favorable sur moi-même et sur mon prochain, en priant et en ayant confiance en Hachem. Car lorsque je Lui demande, Il me donne…

Rav M. Libérato

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